Perspectives, résonances et promesses d’alliance
Si les événements associatifs féministes incarnent une vitalité irrésistible, leur véritable pouvoir gît dans la capacité à faire éclore — à chaque édition, dans chaque déplacement, au détour d’un repas partagé ou d’un micro tendu — de nouveaux réseaux militants. De la ZAD à la fac, de la MJC au squat queer, la toile s’élargit.
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Les anciennes « niches » deviennent de véritables laboratoires du commun, où s’imaginent et s’expérimentent les alliances de demain.
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Des réseaux créés lors d’événements locaux — par exemple, le collectif “Féministes en Chartreuse” né à l’occasion d’une journée de discussions rurales — essaiment et changent la donne locale (France 3 Régions).
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L’impact perdure bien après le démontage des barnums : en 2023, 75% des participantes à des événements féministes interrogées par le Réseau d’Observation des Pratiques Militantes déclarent être restées en contact avec d’autres membres rencontrées lors de ces événements, et 40% disent avoir rejoint ou créé un collectif par la suite.
Au-delà des chiffres, ce sont des histoires, des complicités, des stratégies partagées, jusqu'à inventer de nouveaux mondes. Le bruit des alternatives vibre, résonne, infuse, et réinvente les réseaux militants à chaque nouvelle fête, chaque nouveau cercle. L’événement associatif féministe n’est pas qu’une parenthèse : il est la matrice des solidarités à venir.