Laboratoires éco-féministes, antiracistes et queer : émergences et affirmations
D’autres festivals ont conçu la transformation sociale non seulement comme une affiche à débats, mais comme une expérience immersive : lieux où le corps, l’écoute, la fête et les rapports de pouvoir sont repensés de fond en comble. Dès 2017, Les Mixeuses Solidaires et leurs festivals techno féministes à Lyon, ou encore Festival Lésbiennes en Campagne, posent la question de l’inclusivité réelle : accessibilité, sécurité, autogestion, alliances entre LGBTQIA+, milieu rural et luttes sociales.
L’édition 2022 du Festival Détonantes (Corrèze), affiche :
- 75 % de programmation d’artistes féminines et/ou minorisées (source : communiqué public Détonantes)
- Des espaces non-mixtes pour débats et ateliers d’auto-défense ;
- Participation à prix libre et accès gratuit aux familles précaires.
Ailleurs, des festivals comme le Festival des Résistances et Alternatives à Toulouse (FRA) s’émancipent des schémas traditionnels : sessions de formation à la désobéissance civile, conférences sur le racisme environnemental, espaces sans alcool pour plus d’intergénérationnalité. Ces choix, radicaux pour certains, poussent les mouvements sociaux à repenser l’horizontalité dans la fête et la prise en compte des vulnérabilités, loin d’être de simples ajouts esthétiques.