Des limites… et un horizon à conquérir
Si la dynamique est puissante, elle n’est pas exempte de contradictions. Nombre d’événements peinent encore à atteindre le public non averti, se cantonnent parfois à l’entre-soi militant ou peinent à embarquer les plus jeunes générations. La précarité associative, le manque de financements ou la dépendance à des subventions locales mettent en péril la pérennité et l’ambition de ces moments forts.
Pourtant, leur rôle d’aiguillon reste vital. Ce sont de minuscules brèches dans le quotidien, des temps de suspension où, soudain, la norme se fissure et où l’on entrevoit d’autres manières de vivre ensemble. Ils rappellent que l’inclusion n’est pas un mot vidé de sens, mais une construction collective, tâtonnante, inventive, joyeuse souvent, toujours inachevée – mais d’ores et déjà à l’œuvre.
En multipliant les occasions de se croiser, de se reconnaître, de se confronter aussi, ces événements sont bien plus que des rendez-vous militants : ce sont des expériences inaugurales, des actes fondateurs qui, année après année, travaillent le réel. Jusqu’à ce que, sans tambour ni trompette, l’inclusion devienne enfin une fête partagée, une évidence vivante.