Éphémère, inventif, politique : l’irréductible rentrée alternative
Au fil de ces rendez-vous, la rentrée alternative dessine une carte bigarrée et mouvante du militantisme urbain. Elle relie initiatives matures et émergentes, scènes institutionnelles ou anti-institutionnelles, mobilise des milliers de personnes anonymes (plus 800 000 bénévoles actifs dans les associations en France d’après le Mouvement associatif) pour façonner, l’espace d’un week-end, d’une fête, d’un atelier, la possibilité d’une autre vie collective.
Cet élan, loin de retomber après septembre, irrigue l’automne militant, nourrit les mobilisations à venir : grèves, actions climat, occupations, discussions de quartier. Il rappelle que la démocratie, comme l’utopie, ne vit que de nos pratiques, de notre inventivité, de nos alliances inattendues. La rentrée, sous le scintillement des banderoles et la rumeur des agoras, reste le plus grand terrain d’expérimentation politique à ciel ouvert.