1. Les festivals où l'autogestion est une boussole
Le Festival Intergalactique de l’Insolite (France)
Cet événement breton, qui existe depuis les années 1990, fait la part belle à l’autogestion. Sur cet espace atypique, artistes, bénévoles et public co-construisent un événement où l’orgueilleuse star ici, c’est le collectif. Les prises de décision sont ouvertes et orientées vers le consensus, tandis que les participants expérimentent dans ce microcosme des formes d’organisation alternatives : toilettes sèches, zéro déchet et repas pris en commun rythment les journées.
Fusion Festival (Allemagne)
À Lärz, en Allemagne, cet immense festival ne se résume pas à sa programmation culturelle foisonnante. Il se distingue par son refus des sponsorings et des grandes marques, replaçant les relations humaines et non marchandes au cœur des échanges. Son organisation repose sur des groupes de travail autogérés. La participation collective aux infrastructures – qu’il s’agisse de l’aménagement du site, des ateliers gratuits ou des distributions alimentaires – inscrit chaque festivier·e dans une dynamique active et non consumériste.
ZADiversités (collectif des Zones À Défendre, France)
Ces événements ancrés sur les Zones à Défendre (ZAD), comme Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, sont portés par les valeurs mêmes de la lutte zadiste. Ici, il n’y a pas de "haut" ni de "bas", les décisions sont prises ensemble. À travers discussions, spectacles, présentation d'alternatives agricoles ou énergies libres, ces festivals spontanés incarnent une recherche collective où tout, jusqu’aux cuisines et aux infrastructures, est co-géré.