Festivals pionniers en autogestion et résilience écologique
Dans les marges, certains festivals vont encore plus loin, inventant de nouvelles structures organisationnelles. Ici, les performances musicales se doublent d'une expérimentation sociale. L’Amassada, dans l’Aveyron, est un exemple marquant de ces réunifications alternatives. Ce rassemblement prend ses racines dans la lutte contre un projet de mégapylônes électriques et fait converger les causes rurales et environnementales avec des concerts acoustiques et punk, eux-mêmes alimentés par des systèmes énergétiques autonomes comme des batteries solaires. Ce n’est pas qu’un festival : c’est un moment de résistance collectif, qui incarne ce que pourrait être une autonomie à petite échelle.
De la même façon, les Zones à Défendre (ZAD) comme celle de Notre-Dame-des-Landes accueillent chaque année des festivals artistiques ou musicaux, souvent auto-organisés. L’idée ici ? Profiter d’un espace libéré pour échanger autour de l’écologie, proposer des ateliers autour de pratiques agricoles résilientes, tout en profitant de sets DJ ou de scènes où des nouveaux noms du rap underground côtoient des artistes de chansons populaires engagées. Ce genre d’événements, encore largement invisibilisé, brouille les frontières entre la fête et la lutte, laissant place à des formes nouvelles d’existence collective.