Exemples de festivals qui choisissent de s'auto-financer
1. Le festival Intergalactique de l’Anarchisme
Né à Saint-Imier, en Suisse, ce festival est un rendez-vous emblématique pour les mouvements anarchistes. Profondément anti-autoritaires, les organisateurs refusent tout lien avec les institutions publiques ou le sponsoring privé. Financé par des dons, des ventes de boissons ou de livres et par la participation active des militants, il est un exemple d’autogestion réussie.
Le contenu du festival est varié, mêlant débats de fond, projections de films, ateliers de formation pratiques et concerts. Ce fonctionnement autogéré permet de conserver une cohérence entre la forme et le fond de leur engagement.
2. L'Alternatiba Tour de Climat
Bien que présent sous différentes formes dans plusieurs villes, l'équipe centrale d'Alternatiba met un point d'honneur à financer ses événements par des mécanismes participatifs comme le financement participatif (crowdfunding) et des dons individuels. Ils rejettent les aides d’entreprises ou de fonds institutionnels jugés incompatibles avec leur lutte contre le dérèglement climatique.
Alternatiba incarne ainsi une alternative concrète pour montrer les contradictions des acteurs institutionnels : comment accepter l’argent de municipalités pro-climatiques lorsque celles-ci subventionnent également des projets polluants ?
3. Le festival de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes
Sur le terrain où le combat contre l’aéroport s’est tenu pendant des années, le festival organisé par les Zadistes (souvent appelé "assemblées des terres") adopte une logique d’autonomie radicale. Refus total de subventions publiques, refus des sponsors... Tout se joue dans une économie circulaire, basée sur des initiatives solidaires, des repas à prix libre et l’investissement bénévole massif des participants.
Ce qui est central ici, c'est l'idée de continuité avec la lutte menée sur le terrain : pas question de transiger avec l’autonomie gagnée de haute lutte.