Entre invisibilité et renaissance : défis d'une veille vraiment alternative
Au final, surveiller le cœur palpitant des alternatives, c’est composer avec l’absence de centralisation, la précipitation des urgences, la méfiance envers l’hégémonie des GAFAM. Les outils existent, foisonnent même, mais ils s’appuient sur une alliance fragile : celle des communs numériques — wiki, outils libres, mailing-lists, cartographies open source — et du tissu indocile des collectifs de terrain.
- La difficulté demeure d’accéder à l’information fiable, actualisée et hors du bruit ambiant.
- La veille implique une posture active, parfois expérimentale, et une curiosité patiente.
- Certains événements préfèrent rester discrets, évitant volontairement la surmédiatisation pour préserver leur autonomie ou leur sécurité face à la répression.
Mais cette “désorganisation” apparente n’est-elle pas, aussi, ce qui garantit la vitalité même du mouvement ? Suivre la piste des événements alternatifs, c’est, chaque jour, accepter de se laisser surprendre, contourner les routes tracées, ouvrir un espace où peut advenir l’inattendu.