L’organisation des invisibles : des collectifs en résistance à la centralisation
Certain·es militant·es choisissent de ne jamais apparaître sur aucune plateforme centralisée : question de sécurité, de défiance vis-à-vis de la surveillance, ou de fidélité à une tradition orale de la lutte. Certains réseaux, tels que les collectifs de la marche des Sans-Papiers, les compagnonnages anarchistes ou les Cercles de silence, se transmettent les informations par affichage, bouche à oreille, ou via des radios pirates (sur les ondes FM ou le web).
D’autres inventent des outils hybrides :
- Sites “éphémères” qui disparaissent après la mobilisation.
- Papiers “zines”et gazettes tirées à la main, sur les barricades ou lors des festivals de l’autonomie.
- Utilisation détournée des applications de randonnée (OpenStreetMap, Cirkwi) pour signaler des parcours de manifestations.
Cette multitude — ni tout à fait en réseau, ni tout à fait déconnectée — rappelle à quel point la résistance préfère souvent la rumeur à la publicité, la trace discrète à l’événement viral.